“rv à l’air libre”, une exposition de Pernille Pontoppidan Pedersen à la galerie Maria Lund
Après le solo show d’Elise Peroi, la Galerie Maria Lund propose un autre solo show consacré cette fois-ci à la Danoise Pernille Pontoppidan Pedersen du 16 octobre au 28 novembre. Pernille Pontoppidan Pedersen pratique la sculpture avec une audace plastique qui combine aspect primitif et sophistication.
Accumulations de traces de vie, natures mortes de l’existence contemporaine, architectures ou autels destinés aux libations de la société de consommation… Tout aussi statiques soient-elles, les sculptures de Pernille Pontoppidan Pedersen sont intimement liées à la vie palpitante. Un pied de biche, un vieux dentier trouvé dans une usine désaffectée, un grille-pain, un bout de câble électrique, un coussinet informe ou encore des traces de nicotine sur un mur ; les sources d’inspiration sont illimitées. Pernille Pontoppidan Pedersen est fascinée par les recoins de la vie, y compris ceux qui existent dans un rejet silencieux ou que d’autres qualifieraient de laids.
Avec un brio audacieux et un brin provocateur, Pernille Pontoppidan Pedersen construit, entasse, entoure et suspend la matière dans des pièces à l’équilibre souvent périlleux. Excellente coloriste, l’artiste navigue entre le monochrome qui uniformise les composants d’une œuvre et – au contraire – la pluralité des couleurs et des textures pour faire ressortir la personnalité de chaque élément. Un sens redoutable des matières et des matériaux s’exprime quand les volumes céramiques intègrent un vieux pied de table, un carreau de verre, une bûche ou élément métallique. Règnent dans son monde une liberté et une curiosité totales liées à un humour taquin : Je te donne… Je t’en mets de nouveau et je t’en rajoute encore… L’artiste est à l’aise au milieu du chaos des possibles.
Avec rv à l’air libre, le désir d’oxygène et de vitalité sont à l’ordre du jour. Pernille Pontoppidan Pedersen invite à un pique-nique imaginaire où le jeu, le spontané et l’immédiat peuvent se déployer dans les retrouvailles avec la terre, le fondamental. Un rêve – peut-être – mais un rêve indispensable que Pernille Pontoppidan Pedersen entend matérialiser pour créer un lien entre les êtres… De drôles d’oiseaux voleront depuis un site inconnu, le sol révèlera les vestiges ensevelis sous la mousse et des agapes céramiques ouvriront l’appétit.
Copenhague, le 9 octobre 2020,
La fondation Martha og Paul René Gauguin’s Fond vient d’attribuer une bourse à l’artiste dont elle décrit l’univers en ces quelques mots :
“Pernille Pontoppidan Pedersen s’inscrit dans les rangs des plasticiens céramistes remarquables à la suite de Thorvald Bindesbøll, Joakim Skovgård et J.F. Willumsen. Pernille Pontoppidan Pedersen loue l’expérimentation, cultive la beauté dans la laideur ; elle embrasse les accidents – un principe de création qui alimente le développement de nouvelles merveilles céramiques et les rendent uniques.”
[Source : communiqué de presse]
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